Retour aux actualités

Image for Philippe Martin, ambassadeur permanent

Philippe Martin, ambassadeur permanent

Si l’envie d’être utile et le goût d’entreprendre avaient leur échelle de Richter, Philippe Martin se situerait au moins au niveau 9, peut-être 10 !

 Jusqu’en 2015, le médecin oncologue radiothérapeute a mené de front son activité professionnelle, le développement de son cabinet, et des missions au service de la profession (en tant que président du syndicat national des radiothérapeutes oncologues) et de la science (comme président de la société savante de cette spécialité). Et puis, à l’âge où d’autres envisagent sérieusement de ralentir, il s’est inscrit à la fac…

« J’ai besoin de stimulation intellectuelle »

« Jai du mal à rester inactif. Jai besoin de stimulation intellectuelle. » Pour le plaisir, il suit une licence d’histoire de l’art. Et, avec de nouveaux projets professionnels en tête, un diplôme universitaire d’intelligence artificielle en santé. « Le développement de la santé numérique, les impacts de l’intelligence artificielle sur la pratique et les organisations médicales me passionnent. »

Désormais, il est le conseiller scientifique de plusieurs start-ups qui mettent au point des outils numériques de santé. « Les applications d’auto-surveillance sont en plein développement. Aujourd’hui, en demandant à des patients de répondre régulièrement à des questions simples mais précises via leur smartphone, on peut identifier précocement des récidives de cancer… C’est un exemple ; il montre que l’exercice de la médecine va beaucoup évoluer dans les prochaines années. »

Touché par Emergence

Au milieu de tout cela, il y a cinq ans, Philippe Martin rencontre Emergence… A l’occasion d’une présentation du programme à un cercle d’alumni des grandes écoles, via le témoignage d’une lauréate. « Son parcours m’a touché et j’ai trouvé l’initiative remarquable. J’ai voulu apporter ma contribution. J’ai envie que ces jeunes qui ont le niveau académique et le désir d’aller loin réussissent à la hauteur de leur potentiel et pas de leurs moyens financiers. »

Comment s’investit-il auprès d’Emergence ? « Comme ambassadeur. Je présente le programme aux dirigeants de mon réseau, aux entreprises avec lesquelles je collabore. » Il intervient aussi en conseil auprès des lauréats. « Notamment les futurs médecins bien sûr. Récemment, j’ai été sollicité par une lauréate qui visait une carrière dans la recherche médicale. Je l’ai mise en relation avec la directrice du CNRS qui l’a conseillée sur les opportunités et les voies à suivre pour le faire. » « Bref, je pense l’avoir placée entre de bonnes mains ! », sourit-il. Auprès des autres lauréats aussi… « Je transmets à mon réseau les recherches de stage des lauréats. » Quand on souligne l’ampleur de son engagement, il répond modestement : « en fait, j’interviens là où je peux être utile, comme tous les ambassadeurs, parrains, ou acteurs impliqués dans Emergence. »

Des lauréats déterminés, courageux

Quel regard porte-t-il sur ces jeunes ? « Je les trouve déterminés, courageux. La spécificité des études de médecine, c’est qu’elles sont longues, jalonnées de plusieurs étapes à passer, et qu’elles demandent un investissement soutenu et continu. » « Je constate aussi qu’ils sont prompts à se rendre utiles. Avec l’équipe d’Emergence, nous avons comme projet de mobiliser un groupe de lauréats pour promouvoir le vaccin contre les infections à papillomavirus après des plus jeunes. » Un projet repoussé pour cause de Covid, mais qui lui tient à coeur… Car Philippe Martin est aussi vice-président de La Ligue contre le cancer pour le département du Nord.

Emergence, un cercle vertueux

 Un souhait pour Emergence ? « Emergence suscite beaucoup d’enthousiasme. C’est très positif. Il y a l’idée d’un cercle vertueux à entretenir. Une fois en poste, les jeunes lauréats passés par Emergence ont le pouvoir de montrer que leurs parcours sont possibles et d’amplifier la dynamique. »