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Un point sur le projet d’entreprise associatif 2016-2020

Dans le rapport d’activités 2017 sorti en mai 2018 et en ligne ici, François Podevin, président d’Aréli, et Bertrand Declemy, directeur général, font ensemble le point sur l’avancement du projet d’entreprise associatif (2016-2020) d’Aréli.

Nous publions ici un extrait de cet entretien.

En 2015, le conseil d’administration a acté pour Aréli un projet d’entreprise associatif, à horizon 2020. Quelle était son ambition ? Quel était le cap fixé, et ses grandes orientations ?

François Podevin : Tout d’abord, il faut bien comprendre que ce projet d’entreprise associatif n’a pas été construit à partir de simples envies ou intuitions. Il repose sur un travail d’analyse, de prospective et de stratégie mené dès 2014.

Bertrand Declemy : Très clairement, l’ambition était de nous placer en capacité d’anticiper sur des évolutions, et de développer nos actions. D’ailleurs, se développer, c’était aussi une manière de consolider la gestion de l’association. Il y a plusieurs axes structurants à ce projet d’entreprise associatif, autour de plusieurs ambitions : renforcer notre coeur de métier, développer nos activités, nos collaborations, notre utilité, et contribuer à produire une offre de logement utile sur le territoire de la grande région Nord, prioritairement destinée à ceux qui sont privés de solution.

En 2017, où en êtes-vous de la déclinaison de ce projet ?

Bertrand Declemy : Plus de la moitié des actions a été lancée, et, surtout, les orientations les plus stratégiques ont été déclinées. Nous avions décidé de nous concentrer tout de suite sur le plus structurel, à savoir : se mobiliser sur les derniers projets de restructuration des sites ; enclencher notre développement et adapter notre organisation ; renouveler les ambitions du programme Emergence.

Quelles sont les plus grandes réussites de ce projet d’entreprise à tiers-parcours ?

Bertrand Declemy : C’est une grande satisfaction de voir que, justement, nous sommes collectivement au rendez-vous des orientations les plus importantes. Fin 2017, nous concluons l’opération de transformation de notre résidence Ailys, à Dunkerque ; nous avons mis en service deux nouvelles résidences (une résidence senior, et une résidence accueil) ; le programme Emergence est de plus en plus co-porté avec les entreprises, et produit des résultats toujours plus positifs.

Il nous reste 3 belles années pleines pour poursuivre. Il faut également que nous prenions le temps de stabiliser notre modèle d’organisation, à partir de l’expérience et des constats que nous faisons de sa mise en oeuvre sur le terrain.

François Podevin : Les équipes ont su s’engager pour ce projet avec beaucoup d’investissement et de dynamisme. Cela aussi, c’est une belle réussite.

Autre grande satisfaction : la dynamique de développement de l’association, qui se traduit, entre autres, par une activité immobilière très soutenue : le volume des logements livrés en 2017, engagés ou prêts à l’être et en cours de financement en 2018, représente 37 % de notre parc actuel. Si nous ajoutons les projets à l’étude, cela représente près de 70 % du parc.

Comment évolue votre environnement ? Quels sont les points positifs de ces évolutions ? Et ce qui peut constituer une difficulté ?

François Podevin : Aréli est évidemment très concernée par les évolutions politiques et législatives. Dans tous les quinquennats, il y a une ou deux lois qui concernent le logement. Lors du précédent quinquennat, c’était la loi ALUR. Aujourd’hui, Aréli est très directement concernée par la loi ELAN et le plan quinquennal du logement d’abord.

Bertrand Declemy : De ce point de vue, l’année 2017 a créé pas mal d’incertitudes. En juillet, les crédits de production du logement social ont été gelés… Quant à la loi de finance 2018, elle a sans conteste fragilisé les outils et les opérateurs du logement social, notamment via la répercussion de la baisse de l’APL sur les loyers. Idem avec le relèvement de 5,5 à 10 % du taux de TVA sur les opérations immobilières dans le secteur du logement social… Autant de décisions qui entrent en contradiction avec la volonté affichée du gouvernement d’encourager la production de logement social !

L’élément positif en 2017, ce fut l’annonce du plan quinquennal du Logement d’abord, qui repose sur l’idée que le logement et la condition première de l’insertion, que l’accompagnement en est une clé, et qui prévoit notamment la création de places de pension de famille… Nous savions que certains territoires seraient expérimentateurs de cette politique, et que des appels à projet seraient lancés auprès d’opérateurs. En 2018, ce fut effectivement le cas ; nous avons répondu au double appel à projets du Nord et du Pas-de-Calais pour la création de places de pension de famille et de résidence accueil, et avons contribué à la réponse de la Métropole Européenne de Lille qui a été retenue pour mettre en oeuvre de manière accélérée la stratégie gouvernementale du Logement d’abord.

Qu’est-ce qui vous encourage ?

Bertrand Declemy : Ce qui m’encourage, c’est de voir qu’Aréli est de plus en plus repérée comme un porteur de projet pertinent pour développer des solutions logements utiles, au service de l’intérêt général. Des collectivités, des promoteurs immobiliers nous sollicitent ; la triple casquette d’Aréli comme bâtisseur, gestionnaire de résidence et accompagnant social des publics est très appréciée.

François Podevin : Les solutions du logement accompagné sont non seulement utiles et positives pour les personnes, mais aussi plus économiques, au final, pour la société. Je reprends l’exemple des pensions de famille et des résidences accueil. Leur développement permet d’éviter de nombreux coûts négatifs pour la société : séjours longs en hospitalisation, nuitées en hôtel ou centres d’hébergement… Ces idées que nous défendons depuis longtemps semblent faire leur chemin, c’est intéressant.

 

Pour obtenir la version « papier » du rapport d’activités 2017 d’Aréli, adressez un mail avec vos coordonnées postales à cmestivier@areli.fr.