Focus
Contrats à impact social : Aréli lauréat de l’appel à projets de l’Etat
8 février 2017
Le ministère de l’Economie et des Finances vient de labelliser le projet présenté par Aréli dans le cadre de l’appel à projets sur les contrats à impact social. Aréli va donc faire partie des premiers expérimentateurs français de cette nouvelle forme de financement de projets sociaux.
Les contrats à impact social, de quoi s’agit-il ?
Les contrats à impact social sont une adaptation des social impact bonds, plus connus dans le monde anglo-saxon. C’est un mode de financement émergent en France. Il va permettre à un investisseur privé de financer (en lieu et place des pouvoirs publics) un programme innovant répondant à des besoins sociaux. Par ce mécanisme, c’est l’investisseur qui assume le risque financier du projet. Si le projet réussit et génère des économies pour la puissance publique, l’investisseur est remboursé par celle-ci. Sinon,… non. Et une fois l’efficacité de l’action prouvée, le projet peut se pérenniser en bénéficiant cette fois des financements de droit commun.
L’appel à projets, qui se clôturait fin janvier, offre aux porteurs de projets et aux investisseurs qui les suivront un cadre sécurisé et transparent pour mettre en place les premières actions expérimentales. Aréli l’a considéré comme une opportunité d’innover et d’emprunter de nouvelles voies pour agir efficacement. D’où la construction et le dépôt d’un projet sur-mesure.
Quel est le projet proposé par Aréli ?
Le projet porté par Aréli se nomme TAF, pour « tremplin vers l’activité et la formation ». Il concerne les personnes logées au sein de trois de ses résidences sociales, bénéficiaires du RSA ou d’allocations Pôle Emploi. Il vise la remise à l’emploi de 145 d’entre eux en 4 ans.
Le projet TAF prévoit la mise en place, au sein même des résidences, d’un binôme de professionnels spécialistes de l’emploi. L’un sera chargé d’accompagner les personnes dans leur parcours vers l’emploi, et l’autre d’approcher les entreprises potentiellement intéressées par le profil professionnel de ces personnes. La mise en place d’un circuit court de l’emploi en quelque sorte, qui capitalise sur la connaissance et la qualité de la relation qui existe entre les équipes des résidences et les personnes logées.
Par le mécanisme du financement du projet par un (des) investisseur(s) privé(s) et du remboursement par la puissance publique en fonction des résultats, l’économie estimée pour le Département et l’Etat pourrait être de plus de 400 000 euros au terme des 4 années d’expérimentation, et d’environ 350 000 euros supplémentaires en année 5.
Plus d’infos sur les contrats à impact social et l’appel à projets : http://www.economie.gouv.fr/contrat-impact-social/lappel-a-projets