L’Espace de vie adapté (EVA) de Fives est repéré à l’échelon national comme initiative innovante dont on pourrait s’inspirer dans d’autres régions. Le 9 mars, des représentants de la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) Nord-Picardie, partenaire financeur de l’EVA, accompagnaient Mylène Tanda, chargée de mission à la direction de l’action sociale de la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse) pour une visite de l’EVA.

Mylène Tanda a accepté de livrer ses premières impressions.

Avez-vous connaissance d’initiatives comparables à l’EVA ?

Mylène Tanda : Des initiatives existent, notamment à Aix-en-Provence et en Île-de-France. On y a mis en place des dispositifs, passerelles pour permettre aux personnes en demande de bénéficier d’interventions d’aide à domicile, en attendant la mise en place de l’évaluation [administrative] de leurs besoins. Ceci permet un peu de souplesse dans les premiers jours suivant une demande.

Que retenez-vous de plus marquant de votre visite de l’EVA à la résidence Henri-Convain ?

La particularité de l’EVA, c’est d’avoir su combiner une réflexion sur le bâti et sur la vie sociale des résidants. Par exemple, le travail avec l’association Génération et cultures est une initiative assez rare dans ce type de structure. C’est une réponse à une question que se posent tous les acteurs de ce type de résidence : comment favoriser l’accès à la culture de gens éloignés des pratiques culturelles, souvent accaparés par des problématiques quotidiennes urgentes. Il faut tricoter finement pour amener ces publics vers ces actions-là.

En termes de bâti, les logements de l’EVA me semblent plus individualisés que ce que j’ai pu voir ailleurs. Avec des chambres plus grandes, des cuisines et salles de bain partagées entre moins de résidants. Il est certainement plus pratique et plus confortable pour les personnes de partager une salle de bain avec une autre personne plutôt qu’avec une unité de vie plus importante.