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Aurélie Sellier, du côté des lycéens

Elle est proviseur adjointe d’un lycée qui compte peut-être, parmi ses élèves de terminale, de futurs lauréats de la promo 2019… Au lycée Diderot, à Carvin, Aurélie Sellier est bien résolue à encourager certains de ses élèves à participer au processus de sélection d’Emergence. Parce qu’elle sait que plusieurs d’entre eux auront le talent pour ça. Et aussi parce que « faire réussir », c’est ce qui l’anime au quotidien.

Mais « faire réussir », c’est quoi exactement pour une proviseur adjointe de lycée ? « C’est faire en sorte que l’élève trouve sa voie, et s’invente un futur scolaire et professionnel qui le rende heureux et épanoui. Mais pour cela, il faut aussi qu’il lui soit permis de pousser toutes les portes, de saisir toutes les chances et les opportunités. »

S’adapter aux situations : une clé fondamentale pour agir

Et comment cette conviction se décline-t-elle au sein du lycée Diderot ? « Nous avons des élèves doués qui, pour de multiples raisons, manquent de confiance en eux, et n’ont pas ou ne se donnent pas tous les moyens de réussir. » Pour pallier cette situation et briser une certaine fatalité des parcours, Franck Maas, proviseur, et Aurélie Sellier ont conçu un dispositif d’accompagnement individuel prometteur au sein du lycée. Il y a, d’une part, un dispositif de tutorat mobilisable sur un temps donné pour répondre à la problématique concrète d’un élève. « C’est un professeur qui accompagne un élève pour l’aider à avancer et à réfléchir sur un sujet particulier, par exemple son projet d’orientation. » En 2017-2018, 20 profs s’y sont collés, et une trentaine d’élèves en ont fait l’expérience. Il y a, d’autre part, un centre de ressources. « C’est un système qui permet à un élève de bénéficier de quelques heures de soutien scolaire dès qu’il en ressent le besoin et quelle que soit la matière. » En 2017-2018, 150 élèves ont profité de ce centre de ressources.

Des passerelles au-dessus des barrières

Mais le pari d’Aurélie Sellier, c’est aussi de construire des passerelles pour amener ses lycéens avec plus d’évidence et de fluidité dans le monde de l’après-bac. Là-aussi, elle prône le sur-mesure, et vise à faire tomber les barrières. Un exemple : « Nous avons demandé à des professeurs de classes préparatoires aux grandes écoles de venir régulièrement au lycée. Soit pour des séances d’information. Soit – plus original – pour des cours « conférences », avec un contenu qui fait le lien entre les enseignements de lycée et les enseignements de classe préparatoire. Cela permet de « dédramatiser » ce qu’est une classe préparatoire. Les élèves voient que cela peut être une suite logique de leurs études. » Et ça marche. Le taux de demande de poursuite d’études en classes préparatoires est passé de 3 à 8 % en une année scolaire.

Le point de vue d’Aurélie Sellier sur Emergence ? « C’est un dispositif intéressant ! Je lui vois deux intérêts majeurs. D’abord, il accompagne les jeunes pendant toute la durée de leurs études et dès qu’ils ont décroché le bac. C’est bien, car une première année d’études supérieures, ce n’est facile pour personne. Ensuite, il leur permet de construire leur réseau sur la durée. Et chacun sait que le réseau est aujourd’hui une clé fondamentale dans une vie professionnelle. »