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Agent de propreté et d’hygiène : un métier, une formation !

« Il y a une grande différence entre faire le ménage à la maison et être agent d’entretien professionnel. J’exerce un métier de service à l’attention de clients. Et ces clients ont besoin de moi pour que leur bureau, leurs toilettes, leur cuisine… soient propres. Pour que ces lieux de travail ou de vie soient hygiéniques et sentent bon, jour après jour. C’est un métier, comme un autre. » Il y a moins d’un an, Karima El Ayadi n’aurait sans doute pas imaginé être aussi formelle. Aujourd’hui, Karima, au verbe précis et mesuré, ose.

Entre septembre 2015 et janvier 2016, Aréli a permis à Karima et trois autres collègues agents de propreté de suivre une formation en alternance : une semaine en cours, une semaine en entreprise. À la clé, le titre professionnel d’Agent de propreté et d’hygiène (APH), titre de niveau V (CAP-BEP), qui valide l’obtention de deux certificats de compétences professionnelles : Réaliser une prestation de service d’entretien manuel et une prestation d’entretien mécanisé. Deux autres agents seront formés en 2016.

Si, pendant les leçons de théorie, Karima a appris à lever la tête, ce n’était donc pas uniquement pour préserver ses vertèbres cervicales. C’était aussi et surtout pour réévaluer son propre regard sur ce qu’elle peut maintenant nommer son métier. « Le ménage est un travail sous-estimé, mal vu, constate-t-elle. C’est pourtant un métier comme un autre. Il s’apprend et n’est pas donné à tout le monde. Il demande de l’organisation, de la logique. »

À l’issue de leur formation, les agents d’entretien ont rationalisé certaines façons de travailler, réduisant par exemple les montées et descentes d’étages inutiles. Ils poussent la propreté jusqu’à l’hygiène en désinfectant certaines surfaces, comme les poignées de porte. Karima a appris à soigner ses postures, quand elle essore le balai à franges ou déplace un objet lourd. Et les douleurs dans le cou, le dos, les épaules ont disparu. En outre, le titre professionnel permet aussi à Karima d’envisager une évolution vers un poste de chef d’équipe, quand elle souhaitera évoluer vers une activité moins physique.

Ce qui est positif et valorisant pour Karima et ses collègues l’est aussi pour Aréli et ses résidants. Des agents de propreté et d’hygiène formés, conscients de la valeur de leur travail, résolus à entretenir leurs savoirs et leurs pratiques, fournissent des prestations de meilleure qualité. La formation de ses agents s’inscrit pleinement dans la démarche « Qualité de service » que développe le bailleur social associatif. « L’équipe de la gestion locative d’Aréli est en train de finaliser un cahier des charges pour l’entretien des résidences sociales, explique Alice Dufour, directeur administratif et financier d’Aréli. Ce référentiel définira les exigences d’Aréli en matière de qualité du service. Il constituera également un outil de management pour les responsables de résidences, et pourrait conduire à une labellisation de l’ensemble de notre démarche qualité ».